Résumé des faits
22 août 2015
Écrire est mon monastère. Après un an de congé sabbatique, ou plutôt amoureux –car le couple me semble finalement la seule oeuvre digne d’importance, l’unique oasis de paix et de réalisation dans ce monde-, j’ai enfin abdiqué à l’insoutenable réalité: je ne pourrai échapper à l’écriture, à mon devoir de vérité.
Je me remets donc à la tâche d’écrire, puisqu’un fil d’ariane me tiraille pour la suite des “Hantises amoureuses” que mon troisième éditeur a abruptement pilonné après deux tomes (alors que la matière du livre en demandait pourtant six).
Contenant des secrets sans doute gênants sur les faux prophètes (ou loups spirituels), “Les hantises amoureuses” a été écarté du marché français –son public cible- et a“disparu” tout aussi mystérieusement que mon livre précédant, qui a eu pourtant une audience fracassante dans les médias du Québec: “L’Opération esthétique, Journal intime d’une journaliste cobaye de la chirurgie esthétique”.
Je me rappelle que les anges de lumière se mettent en marche lorsqu’on fait le premier pas, nous aussi. Et que notre oeuvre se poursuit, autrement, alors même que la Bête (ou la Bêtise) semblait l’avoir détruite. Alors en avant, malgré mes réticences et les milliers de pages de coincidences qui s’accumulent depuis cinq ans, et qu’il me faudra bien – offense à la divine Matrice- résumer.
C’est un défi de se remettre à l’écriture quand nos éditeurs prennent la fuite –mes livres étaient sans doute trop avant-gardistes pour marcher dans l’air du temps (et dans la lignée des faux prophètes qui rassurent les masses à coup de manuels simplistes et anesthésiants).
Il faut aussi un certain culot pour écrire quand a perdu finances et énergie dans un combat juridique qui a duré quatre ans, alors que la cause était noble, facile et gagnante…. mais pas aux yeux d’institutions corrompues, justice, mafia médicale, faux prophètes et médias confondus, pour qui l’auteur d’un ouvrage dérangeant doit tout simplement être abattu.
Enfin, c’est ulcérant d’écrire quand on s’entend seriner à tout bout de champ: “Écris autrement, un roman ou un livre théorique par exemple”. Autrement dit, des niaiseries sur la pensée magique ou la spiritualité de bazar. Une insulte aux anges alors que la trame du roman qu’il m’est donné de vivre pour vrai depuis vingt ans est mieux ourlée qu’un scénario de film… Une matrice divine dont, athée à l’origine, je n’aurais jamais soupçonné la magie, réelle et permanente celle-là, dans nos vies. La magie qui ne s’acquiert qu’après le voyage dans la nuit de l’âme –ce que les livres mercantiles ne dévoilent surtout pas, car il est de bon ton d’éviter la souffrance dans la société de consommation
Évidemment, écrire un journal intime d’intérêt public est moins payant qu’un roman de pacotille, un manuel théorique soporifique ou un parcours fléché (la mode est aux agents immobiliers de l’au-delà: où irons-nous après la mort, sans blague!) ou encore une bible angélique que les gens vont gober sans penser, comme ils zappent sur une émission télévisée. Moins populaire aussi que les “techniques énergétiques” et autres procédés “Ordonnez à l’univers” qui nous font croire qu’on peut faire des miracles dans nos vies sans en payer le prix. Or pas de miracle sans dissolution de l’ego… et quand l’ego est dissolu, le prodige est que l’âme chante toute seule avec Dieu, se fichant bien des techniques, théories et catégories qui ne sont là que pour rassurer notre Moi apeuré et infantile.
La distinction est simple: on publie un journal intime par passion de la vérité, et non par souci de gagner du fric ou d’accéder à la notoriété, ou encore d’anesthésier les masses avec des livres pseudo spirituels neutralisant tout effort, comme le font les pilules, la boisson ou la drogue. Alors je me redis en sourdine: “Cultive ce que les autres te reprochent, c’est ce qui fait ta différence”. D’où mon penchant pour le journal intime, puisque, incrédule comme st Thomas et athée à la base, je ne peux écrire que ce que je vis et vois. Or j’en ai vu et entendu, des choses incroyables, pour écrire contre mon gré ce nouveau livre!
Il faut plus que la foi, une certaine folie je crois, pour me remettre à l’écriture sans éditeur, alors que ma vraie passion est plutôt dans la Vie, et que je suis collectionneuse des petites joies qui donnent tout son sens à l’existence. En voici une liste non exhaustive: retaper notre ancestrale avec mon amoureux, vivre le paradis sur terre avec lui, bichonner notre maison, humer ses bonnes odeurs, méditer face à la mer de glace de notre fascinante Gaspésie, déjeuner dans un bon café, peindre ou dessiner, cuisiner santé, discuter des heures au téléphone avec mon amie Suzy, revoir les milliers de photos –preuves- de la merveilleuse histoire où m’ont guidée les anges de lumière, jouer avec mes oracles, lire des livres spirituels, écouter la musique fabuleuse de Yanni, photographier les coïncidences, faire du skidoo sur notre terre à bois, promener notre chien Simon dans les splendeurs du Parc Forillon, admirer la Beauté incroyable qui m’entoure chaque jour avec reconnaissance, retrouver mes amis de Rosemère, Terrebonne, Montréal ou Québec, rêvasser avec mes chats, voyager, acheter des antiquités, ramasser des agates ou du bois fossile sur notre plage avec Simon, déguster du chocolat à la fleur de sel, et bien d’autres petites bonheurs qui enchantent la vie quotidienne et me comblent dans mon existence actuelle.
On vit ou on écrit, point à la ligne. Alors tandis que mon amoureux bâtit son garage, je consens à écrire sur la pression des êtres de lumière, puisqu’il n’y a pour moi d’autre issue que l’écriture, m’a dit sainte Thérèse dans un ancien rêve (*). J’entre donc à nouveau en hibernation dans mon monastère intérieur, avant que mon chéri ne revienne pour le souper.
Je suis une femme saine de corps et d’esprit, qui a eu la malchance de connaître des abus répétitifs, à l’instar de bien d’autres « victimes » que l’on taxe trop vite de harcèlement ou de délire psychique. Ces « victimes » ont au contraire le mérite de rester lucides face à un ostracisme dommageable et révoltant.
Une licence universitaire et des années de psychanalyse en Belgique, dix livres et un magazine à mon actif, ainsi que ma pratique de coaching psychologique, et le fait que je préfère les joies de la nature à tout lobby, groupement politique ou idéologie devraient vous rassurer sur le fait que je ne souffre d’aucune pathologie.
Je me répète: au-delà des milliers de coincidences fourmillant dans ce nouveau journal intime, et qui en cautionnent le sens (l’existence d’une Justice divine à défaut de la justice des hommes), ce que vous allez lire est un témoignage authentique et grave. Il peut intéresser tous ceux qui luttent contre la corruption. Car se taire, c’est laisser faire.
Vous rappelez-vous, donc, le décès de Micheline Charest, femme d’affaires québécoise morte sur une table de chirurgie esthétique? Ce fait –rapidement étouffé- s’est produit en avril 2004. au moment exact où je remettais mon manuscrit à mon éditeur : « L’Opération esthétique, Journal intime d’une journaliste cobaye de la chirurgie esthétique » (paru en avril 2006).
Je répète que cette coïncidence a son importance, car jamais je n’aurais cru, après l’enfer vécu en coulisses de la chirurgie esthétique -dont mon livre propose un témoignage à la fois profond et choquant- devoir affronter l’impensable au sein même de la justice.
Peu après la parution de mon livre en 2006, les journalistes québécois –qui n’avaient pas lu l’ouvrage- se sont rués sur mon histoire, s’intéressant seulement au scandale de l’abus chirurgical que j’ai vécu dans une clinique privée de chirurgie esthétique en Belgique, et aux vingt opérations –la plupart des réparations- que j’ai subies au visage (et dont certaines m’ont provisoirement défigurée). L’intérêt central de mon enquête, soit le dévoilement de la manipulation sexuelle et psychologique que j’ai endurée en coulisses, et l’enquête sur l’enjeu véritable de la chirurgie esthétique, a été, lui, pratiquement occulté.
Une chirurgienne en vue, ignorant elle aussi la teneur de mon ouvrage, a tenté avec acharnement de mettre en doute ma santé mentale dans plusieurs médias. Enragée après notre passage dans le même journal télévisé, et à la stupeur des témoins sur place, elle a claqué les portes de l’établissement avec une rare violence.
Après quoi, les entrevues ont brusquement cessé. 3000 courriels conservés dans mes emails ont été bloqués et piratés, m’obligeant à acheter un nouvel ordinateur. Une dernière entrevue, parue dans un magazine populaire, a carrément étouffé mon livre et mon métier, me faisant passer pour une impuissante victime.
On m’a dit que j’avais sans doute été l’objet de « bitchage », un mot que je ne connaissais pas jusque là, et dont je devais apprendre l’intolérable réalité. Car il n’y a pas que les manipulateurs ou abuseurs, il y a surtout les femmes serpents qui sont tapies derrière les hommes de pouvoir et qui maîtrisent l’art de l’esquive pour arriver à leurs fins mercantiles.
Après moult recherches, j’ai réussi enfin à trouver un avocat captivé par ce sujet d’avenir et désireux de rétablir une information juste dans les médias. Durant neuf mois, j’ai combattu avec mon avocat pour faire publier une longue interview dans le magazine populaire même qui avait saboté mon sujet, et qui s’était engagé à rétablir toute la vérité.
D’abord pressé de publier en primeur l’entrevue choc que j’avais personnellement rédigée sur “L’Opération esthétique”, le magazine s’est toutefois vu obligé d’attendre la date propice à un lancement en bonne et due forme du livre, qui cette fois devait réunir les compétences professionnelles : éditeur et médias capables de vulgariser un sujet brûlant sans le bâtardiser.
Neuf mois de tractations et d’échanges de courriels juridiques avec le magazine en question ont abouti enfin au projet de publication d’une excellente entrevue assortie de très belles photos (« Chirurgie esthétique, une journaliste cobaye dévoile l’enfer de la médaille ») pour le 4 octobre 2007, juste avant mon lancement (prévu le 11 octobre au Château Bonne Entente de Sainte Foy).
Or à la veille de la parution, étrangement, le patron de mon avocat, un juriste renommé, insiste pour que je l’accompagne à une émission télé. Je refuse, expliquant que je ne puis déroger aux priorités des trois entrevues déjà accordées par son employé (mon avocat), soit Denis Lévèsque, JL Montgrain et le magazine qui rétablit mon interview-vérité.
Le patron de mon avocat n’en reste pas là, il m’enjoint de le suivre dans son bureau et… me demande à brûle pourpoint ce que je pense de la corruption, arguant qu’il lui suffit de prendre le téléphone pour contacter tel ministre et faire annuler tel ou tel projet! Ébahie, je lui fais comprendre, en termes clairs et fermes, que je ne fonctionne pas dans ce registre.
Le 29 septembre 2007, mon entretien avec Denis Lévèsque suscite l’intérêt public, sans encore, hélas, aborder le sujet en profondeur.
Le 4 octobre, alors que nous nous réjouissons de l’aboutissement, mon avocat reçoit subitement la nouvelle que le magazine qui nous devait réparation ne publie pas l’entrevue, qui nous a coûté neuf mois de persévérante organisation… et plus de dix mille dollars d’honoraires de ma poche. Pas un mot d’explication du magazine, qui passera plutôt un minuscule « encart publicitaire » en guise de consolation!
Stupéfaction générale, indignation apparente du patron de mon avocat, juriste célèbre à peine vexé que son bureau soit bafoué de la sorte. La rédactrice en chef du magazine, quant à elle, est sincèrement désolée et avoue à mon avocat qu’elle « ne peut dévoiler le nom de ceux qui ont pris la décision ».
Une coïncidence remarquable se produit alors: un courriel daté du 2 octobre et envoyé par une collaboratrice de mon éditeur transite par erreur –ou lapsus- dans mon ordinateur, et porte ce titre téléguidé par les anges pour la promotion d’un autre livre: “Qui prend les décisions?” Une bévue révélatrice!
Mon avocat parle d’engager un détective pour remonter à la source du délit. Nous essayons de persuader son patron –l’avocat de renom-, qui, après avoir vainement tenté de m’inviter à paraître à la télé en sa compagnie, esquive maintenant curieusement mes courriers appelant à la propreté, et ne consent à nous rencontrer, mon procureur (son employé) et moi que… deux mois plus tard, soit le laps de temps nécessaire pour détruire mon lancement de livre.
Contre toute attente et sans même que j’aie prononcé son nom, ce grand avocat commence par disculper la chirurgienne en vue qui s’était opposée farouchement à mon livre dans les médias, avant que mes entrevues ne cessent brusquement. « Elle n’est pas coupable », dit-il d’emblée. L’avocat précise que « j’ai déjà eu assez d’interviews, et que lui-même n’a pas eu la chance d’avoir une heure d’entretien avec Denis Lévèsque. » Il suggère enfin que « mon affaire est politique.» Sic! L’entretien est impossible, lui vise un succès égotique, moi la reconnaissance d’une cause d’intérêt public, puisque j’ai littéralement « livré mon visage au bistouri » pour les besoins de mon enquête en coulisses de la chirurgie esthétique (les entrevues étant moins un plaisir pour moi qu’un passage obligé, d’autant que j’ai été défigurée).
L’un des directeurs du magazine, qui voulait publier sans délai l’interview vérité dès que nous la lui avions soumise (en avril 2007), résume à mon avocat, qui tente vainement d’obtenir des informations en coulisses : « Le livre de cette femme –un sujet choc qui devait partir en flèche sur l’étranger- a été grillé ».
Je supplie mon avocat de rendre justice, d’engager le détective privé comme il l’a suggéré, de réaliser que j’ai payé neuf mois de procédures bafouées par un magazine qui s’était engagé à publier une interview que l’on peut maintenant qualifier d’ « ENTREVUE CACHÉE ».
« Je suis pieds et poings liés », me répond mon avocat. « Comprenez que je risque de perdre mon travail et que je ne peux aller à l’encontre de mon patron. » Je reste médusée de la tournure des événements. QUEL OBSTACLE, OU PLUTÔT QUELLE PRESSION EMPÊCHE LE CÉLÈBRE PATRON DE MON AVOCAT DE RENDRE JUSTICE PUISQUE LA CAUSE EST GAGNÉE D’AVANCE?
Le coup de poignard survient lorsque mon avocat me demande, gêné, de régler une « facture » de 2000$ que je ne lui dois pas (puisque je le paie comptant à chaque semaine à ma demande). Il s’agit de « coupures anciennes que la comptable de son patron est allée récupérer dans les poubelles »… Je reste ébranlée. Comment mon avocat, mon supporter, mon seul protecteur dans l’histoire, peut-il me faire une telle bassesse? Il m’explique : « Vous comprenez, si vous ne payez pas la facture, je risque d’être mis à la porte ». Sous le choc, je paie. Serait-ce maintenant que je doive plaider pour mon avocat? Mon comptable est révulsé de cette nouvelle manoeuvre, et m’enjoint de quitter de suite ce bureau abusif.
En échange de mon paiement, mon avocat promet, « sur la tête de son bébé à naître », qu’il va m’aider gratuitement pour aboutir le dernier round : le lancement en Europe avec l’éditeur –dont il faut vaincre (également) l’étrange inertie, et qui soudain tient à me rendre gratuitement mes droits d’auteure! Nous arrivons à un compromis en janvier 2008 : on s’entend devant l’éditeur et l’avocat que je paie l’attachée de presse, le voyage à Paris, et un site internet.
J’ai donc payé une attachée de presse française que j’ai fini par trouver seule, à la force du poignet –les autres attachés de presse parisiens, fascinés par mon livre, me tournaient le dos face au manque étrange d’implication de l’éditeur. « C’est naturellement à l’éditeur d’engager un commercial sur la France » m’avait confirmé le distributeur européen.
Je finance ensuite mon voyage à Paris, confiante que les livres seront en librairie. À ma grande surprise, les journalistes français reçoivent le livre à bras ouvert. Plusieurs entrevues d’une heure rendent hommage à « L’Opération esthétique », que les journalistes ont tous lu cette fois. L’intérêt psychanalytique et avant-gardiste de l’ouvrage est enfin compris, et mis en évidence. Seul hic : pour une raison inconnue, le livre n’était pas sur les tablettes…
Avec un autre procureur –qui veut miser sur les manquements liés à mon contrat d’édition plutôt que sur la corruption-, nous intentons une procédure officielle contre mon éditeur. Après moult délais et péripéties et encore un an et demi de procédures, nous signons une entente hors cours avec l’éditeur en mai 2010, mais « L’Opération esthétique » reste toujours confidentiel, même s’il circule sur commande en librairies. Au printemps 2012, l’accord juridique expirant, j’ai finalement repris mes droits d’auteure.
J’ai mis des mois à croire ma propre intuition, car mon intelligence n’est pas portée aux magouilles, et je suis ignorante en ce domaine. Mais il semble que l’heure soit venue de démasquer les faussaires et abuseurs publics, d’autant que se taire, c’est être complice. D’autres affaires, étouffées pendant des années et qui éclatent maintenant en pleine lumière démontrent qu’il n’est jamais trop tard pour rendre justice.
Lancer un livre dans des conditions si adverses est autant inconcevable qu’inhumain, d’autant plus lorsque l’auteur a le courage et la détermination de passer par la justice. Pourquoi l’auteur devrait-il faire les frais de la manipulation et de la corruption? Subir les délais intolérables et les tentatives d’étranglement psychique et financier? Il est temps que ceux qui ont vécu la corruption et le mensonge osent sortir de l’ombre.
Les journalistes intéressés trouveront, sur mon site internet, L’ENTREVUE CACHÉE qui avait d’abord subjugué le magazine populaire, avant l’avortement du 4 octobre. Cette entrevue porte sur les dessous méconnus de la chirurgie esthétique et les manipulations sexuelles et affectives que j’ai vécues dans une clinique privée de Belgique. De l’aveu même du chirurgien, j’étais la cinquième femme abusée dans sa clinique.
Cliquez sur la section « INTERVIEW », que vous pouvez reproduire intégralement si vous m’en faites la demande. La section « Médias » (bas de page) propose des photos autorisées pour les entrevues, tandis que la section TÉMOIGNAGES vous offre un aperçu de ce que j’ai vécu.