Hantises – questionnaire

Les hantises amoureuses tome 2, couverture Les hantises amoureuses tome 2, couverture arrière

Les hantises amoureuses – tome 2
Journal secret d’une médium confrontée à l’enfer des âmes égarées
Alerte aux vampires… Et si cela vous arrivait ?

Pierrette Dotrice, Éditions AdA
«Les hantises amoureuses» sont en vente dans toutes les librairies et sur commande.

Les tomes 1 et 2 sont maintenant disponible en version numérique pour votre iPad, tablette et ordinateur. Cliquez sur les libraires indiqué dans la colonne de droite du site Internet.

 

QUESTIONS-RÉPONSES

Il n’est pas simple de trouver des témoins d’attaques psychiques. D’abord parce que ces gens savent qu’ils ne seraient pas pris au sérieux et risquent d’être traités de fous. Ensuite parce que l’expérience qui nous mène aux tréfonds de la personnalité est si particulière et terrible que l’esprit tente de l’oublier dès que possible. Toutefois, les attaques psychiques sont plus communes qu’on ne le pense. Le grand public n’a aucune notion de toutes les choses qui peuvent être accomplies par les gens qui connaissent les pouvoirs de l’esprit et qui se mettent à les exploiter. Vous pourriez être très surpris de voir que même vos voisins s’y adonnent… »

— Dion Fortune

«Je comprends maintenant ce qu’écrit la psychiatre Dion Fortune : on peut réellement mourir, physiquement ou par épuisement, d’une attaque psychique. Il est temps que les psys et les gens de science s’ouvrent à ces autres plans de conscience. Que l’emprise soit visible ou non, psychologique ou occulte, les résultats sont identiques, par les phénomènes dits de vampirisme. L’emprise existe sur plusieurs plans de conscience. C’est un concept neuf en psychologie.»

— Pierrette Dotrice, Les Hantises amoureuses

1. Votre deuxième tome annonce : «Alerte aux vampires»; cela signifie-t-il que les vampires existent vraiment?

Les vampires sont à la mode, il n’y a qu’à voir le succès de la série Twilight, les histoires d’horreur qui surgissent sur le marché et qui font courir les foules, tant les adultes que les enfants. Mais le message d’alerte qu’apporte mon livre est que la fiction de Twilight peut rejoindre la réalité. Sauf que les «secrets» des vampires dévoilés dans la revue Twilight ne couvrent que la pointe de l’iceberg d’un monde inquiétant que nous côtoyons chaque jour, souvent en toute inconscience. Si je ne l’avais vécue moi-même, jamais je n’aurais cru l’histoire à faire frémir que je dévoile dans mon livre, et dont chaque mot est vrai comme dans tous mes ouvrages. Je n’aurais jamais pensé, premièrement, enquêter sur un sujet aussi fou que la sorcellerie et les vampires. Il faut vraiment que l’histoire vous arrive pour vous entraîner dans un monde parallèle dont vous n’auriez même pas soupçonné l’existence. Or aujourd’hui, un public grandissant est touché par des phénomènes étranges, que les gens osent rarement dévoiler, de peur de passer pour des cinglés.

 

2. À quel type de vampire faites-vous référence dans votre livre?

Le mot «vampire» évoque d’abord le personnage mythique du compte Dracula, de Nosferatu et autres créatures, qui ont existé ou non, et qui font l’objet de livres historiques ou fantastiques. Mon livre enquête plutôt sur une autre signification du mot «vampire», soit les entités invisibles se nourrissant des peurs profondément enfouies dans notre inconscient collectif. Ces angoisses occasionnent elles-mêmes des phénomènes étranges (de fascination et de possession notamment) que je peux décrire avec précision pour les avoir vécus, en présence de nombreux témoins surgis providentiellement dans ma vie aux moments propices. Il existe en effet une autre forme de vampirisme, peut-être plus répandue, nuisible et mortelle que les suceurs de sang : ce sont les vampires psychiques, qui sévissent dans nos sociétés, le phénomène se propageant aujourd’hui comme une épidémie. Et tel le virus ou l’épidémie, ce vampirisme subtil fait proliférer aussi les maladies, notamment le cancer dont on commence seulement à dévoiler maintenant la cause occulte. Il faut réaliser que nous sommes tous interreliés, et qu’on en est toujours aux balbutiements en ce qui concerne l’exploration des divers plans de conscience, et des possibilités inouïes de notre cerveau. Nous vivons sur plusieurs plans de conscience, aussi réels les uns que les autres, en fonction de notre capacité à voir et entendre, et ces réalités sont interconnectées en permanence.

 

3. De quels témoins parlez-vous dans votre livre?

De nombreux témoins, dont je fais partie, affirment avoir été attaqués par des entités psychiques invisibles. Dans ma vie, j’ai attiré moult confidences, à commencer par celles de mes consultants, puisque je suis aussi clairvoyante et que je donne des lectures psychiques. Tout en gardant la tête froide, et en laissant au folklore Nouvel Âge ce qui lui correspond, les spécialistes de l’âme et les médecins auraient avantage à se pencher sur le sujet pour expliquer de soi-disant maladies psychiatriques ou physiques. Car le harcèlement invisible s’attaque d’abord à l’esprit, et se manifeste ensuite dans le corps.

 

4. À quoi reconnaît-on un vampire?

Quelle que soit la forme adoptée (créature folklorique ou, par analogie, vampire psychique), deux traits principaux unissent et définissent ces entités. Le premier — comme le terme pertinent de «revenant» le souligne — suggère l’état «non mort» de la créature : ni vivante ni morte, c’est un corps ou une âme qui ressurgit du tombeau pour tourmenter les vivants. Le second trait caractérisant le vampire est le besoin de nourriture, sous forme d’aliments, d’énergie psychique ou sexuelle, ou de sang. Le vampire ne peut en effet se maintenir dans cet état intermédiaire sans se nourrir, et il fait tout pour se procurer de la chair, du sang ou de l’énergie psychique. Par exemple, avec la psychologie d’un homme misogyne, qui s’abreuve de la douleur féminine (le type de vampirisme psychique sur lequel j’enquête essentiellement dans mes livres), on peut faire d’innovants parallélismes entre la légende et le véridique.

 

5. Donnez-nous des exemples concrets où la fiction rejoint la réalité.

Suivant le mythe, le vampire exhale une odeur de chair putréfiée très reconnaissable, car proche de l’ammoniaque. C’est exactement ce que j’ai expérimenté lors de cauchemars répétés, concernant notamment l’homme avec qui j’étais en relation dans le tome 2 des «Hantises amoureuses». Selon certains témoignages, les yeux des vampires seraient hypnotiques, ce que m’a confirmé ma propre expérience, assortie de nombreux rêves prémonitoires, vérifiables tout au long de mon l’histoire. Imaginez l’emprise psychique ou la fascination que peut avoir sur vous un homme à la psyché malade, qui vous fixe des yeux toute la nuit, alors que vous êtes endormi… Selon d’autres témoignages, les yeux des vampires seraient noirs et sans vie, tels ceux du requin. Ce n’est pas pour rien que le requin est considéré comme le prédateur par excellence… par extension, si l’on dit de quelqu’un qu’il est un requin, vous pouvez soupçonner que le vampirisme psychique est à la clé, puisque le requin dévore les autres, au propre ou au figuré.

 

6. Ne risque-t-on pas de tomber dans la paranoïa avec de telles comparaisons?

Les dérapages, les aliénations psychiatriques et les délires existent, mais pour une personne dotée de gros bon sens, il suffit de voir et d’entendre. Ainsi cet autre exemple. Parmi les différentes espèces de vampires, le zombie attire spécialement mon attention, puisqu’on parle souvent du «zombie» en imagerie populaire. Le mot vient du congolais nzambi, ou esprit d’un défunt, car apparemment, le zombie arbore la même pâleur livide qu’un revenant. Contrairement au vampire, le zombie reste muet, inconscient et sans volonté propre. Ne trouvez-vous pas que le zombie s’apparente curieusement aux êtres sous influence? Ne dit-on pas, fréquemment, que telle personne est fascinée, voire possédée par une autre? Sur un plan subtil, ne s’agirait-il pas des mêmes personnes dont on affirme aujourd’hui, hors de tout doute (et sur un plan psychologique), qu’elles sont victimes de harcèlement ou de manipulations affectives? À l’extrême, certains criminels n’avouent-ils pas que leur acte est «indépendant de leur volonté», et qu’ils ont agi sous l’impulsion d’une force irrésistible?

 

7. Comment agit le vampirisme psychique ?

Très insidieusement. On peut même mourir de vampirisme ou d’attaque psychique, qui provoque stress, angoisse et épuisement, un harcèlement invisible susceptible de mener par extension à la maladie physique, dont nombre de médecins ignorent toujours la source cachée. Ainsi, ma mère a eu moins de chance que moi, puisqu’elle a fini par se suicider, à force d’harcèlement psychologique menant lui-même à une autre réalité que l’on taxe trop vite de dépression, voire de démence. Sans compter que la victime vit une solitude infernale. Un vampire psychique, que ce soit un proche, un conjoint, ou un collègue de travail, peut agir durant le jour, ce qui se traduit, pour la victime, par une sensation de dissolution de l’énergie et de l’enthousiasme dans l’accomplissement des tâches quotidiennes, confondue à tort avec la dépression nerveuse. Le vampirisme, intentionnel ou non intentionnel, se produit donc quand l’entourage de la victime — conjoint, amis, parents ou collègues — pompe ses émotions, en étant conscient ou inconscient des dommages qu’il lui cause. Rechercher ici le proche qui semble dépourvu de chagrin, ou qui déborde d’énergie. Là pourrait bien se situer la source du problème, par un phénomène de vases communicants…

 

8. Le vampirisme provient-il de personnes mortes ou vivantes?

Les deux. Les vivants peuvent exercer une influence vampirique sur leurs semblables, de leur plein gré, ou à leur insu. Le vampire peut être dans l’entourage quotidien de la victime, mais il peut aussi être vivant et invisible, comme lors d’une rupture amoureuse qui sépare les deux partenaires. C’est une forme aigüe de vampirisme qui fait aujourd’hui des ravages, et que l’on appelle l’obsession amoureuse, sur un plan psychologique. J’enquête précisément sur cette forme de vampirisme amoureux. Pour ma part, j’ai expérimenté tous ces phénomènes à distance de mon amoureux dont j’étais séparée, mais c’est exactement comme s’il était à mes côtés. Car le partenaire éloigné peut se projeter «astralement» (suivant le terme nouvel âge) hors du corps pour vampiriser l’autre… Il faut vraiment une fascination amoureuse pour entreprendre une telle enquête, à moins d’être masochiste, ce que je ne suis pas. De même, les adeptes de magie noire (plus nombreux qu’on ne pense, la pensée négative en étant la manifestation la plus courante) s’entraînent à ˝pomper˝ mentalement les êtres faibles, afin de se nourrir psychiquement ou d’accroître leur nombre par un afflux de nouveaux disciples ˝suggestibles˝. Concernant les défunts, j’ai lu notamment que les vampires n’avaient pas besoin de quitter leur tombe pour se nourrir des vivants ; il leur suffit de déléguer leur corps astral pour se repaître de l’énergie vitale des gens. Ceci donne lieu, notamment, aux phénomènes des incubes et des succubes.

 

9. Qu’est-ce que les incubes et les succubes?

Le terme «incube» du latin «incubare» (coucher sur) permet d’imaginer la sensation de poids sur la poitrine ressentie par la victime lors de l’attaque de l’une de ces créatures défuntes. Généralement et suivant le folklore, l’incube est un démon mâle et le succube un démon femelle, bien que le même esprit malin puisse agir comme un succube avec un homme, et un incube avec une femme. En tout cas l’effet est identique: la victime est vidée de toutes ses énergies. Les visites nocturnes peuvent se répéter indéfiniment — ou jusqu’à ce que la victime meure, psychiquement exsangue — sans que personne soupçonne jamais la cause du mal. Qu’on y croie ou pas, je souligne ici que ce phénomène de poids sur la poitrine (durant la nuit) m’est personnellement arrivé. Plusieurs de mes consultants m’ont raconté que le phénomène s’était produit, pour eux, à de nombreuses reprises, les laissant dans une frayeur inouïe.

 

10. Expliquez comment agit le vampire lorsqu’il est une entité désincarnée?

L’âme nostalgique d’une entité désincarnée s’attache parfois de façon permanente à un individu dont elle pompe l’énergie éthérique. Ce dernier, allant à son tour s’abreuver à d’autres sources, ne mourra pas nécessairement d’épuisement. Le phénomène peut aller si loin dans la matérialisation qu’on relève le cas inédit d’étranges «piqûres de moustiques» laissant des traces de sang sur l’oreiller, provenant de petites piqûres juste sous l’angle de la mâchoire (à l’endroit exact où j’ai repéré mes propres stigmates). Des cas semblables furent rapportés d’Afrique, où le vampirisme s’avérait si dramatique que la victime se retrouvait pratiquement exsangue. La science actuelle ne peut rien y faire : les victimes meurent petit à petit d’hémorragies répétées, alors qu’aucune maladie organique ne peut être trouvée. Ainsi, lorsqu’on soupçonne une attaque de vampirisme, il est conseillé d’inspecter le corps de la personne avec une loupe, et l’on découvrira probablement de nombreuses piqûres, trop minuscules pour être repérables à l’oeil nu, à moins qu’elle ne s’infectent et ne suppurent. Il ne faut pas les confondre avec des piqûres d’insectes. Il faut regarder autour du cou. À la surface inférieure des avant-bras. Sur le lobe des oreilles. Au bout des orteils. Et, chez une femme, sur les seins. Il se pourrait que des maladies comme l’anémie et le cancer (vu l’affaiblissement du système immunitaire de gens non avertis) soient reliées à ce phénomène éthérique.

 

11. Quels sont les symptômes du vampirisme ou de l’attaque psychique?

D’après mon vécu, les faits rapportés par mes consultants, et les ouvrages très sérieux que j’ai lus sur le sujet, voici les symptômes les plus courants, qu’ils soient psychologiques, ou «paranormaux» (on s’entend dans ce contexte que le paranormal correspond à un plan de conscience bien réel, mais encore méconnu) :

a) Le cauchemar : Le terme même fait référence à Mara, esprit nocturne qui écrase ses proies pendant leur sommeil. On ressent alors une oppression au niveau de la poitrine, comme si une entité nous écrasait. Le poids vient de la concentration de substance éthérique ou d’ectoplasme (comme les fantômes), et est suffisamment tangible pour être noté sur une balance lorsqu’il est possible de prélever la matière pour l’observer. Le cauchemar terrifiant aux images précises est souvent le signe d’une attaque psychique. La victime éprouve, avec une acuité troublante, des sensations comme des parfums, des sons et même le poids de son agresseur alors qu’elle est sans défense (je me rappelle ici ma difficulté à revenir à l’état d’éveil quand j’étais prisonnière de ce plan astral). En rêve, le dormeur peut avoir la vision d’une créature assise sur lui, ou abusant de lui sexuellement.

b) Une sensation de peur et d’oppression quasi permanente. Nous ne sommes pas dans notre état normal, à aucun niveau, et sommes tout à coup propulsés au sein d’une bataille insidieuse et incompréhensible, qui ne se dévoile que petit à petit.

c) L’épuisement nerveux et la léthargie, au fur et à mesure que l’attaque sévit. Parfois, il y a tant de perte organique que la victime peut se retrouver avec la peau sur les os sans qu’aucune maladie définie ne soit diagnostiquée. Il se peut aussi que la résistance de la personne soit bonne, auquel cas l’attaque n’a pas d’incidence physique sur la personne et ne l’atteint que durant son sommeil. La victime a alors peur d’aller dormir, et l’expérience est terrible car elle ne peut rester indéfiniment dans cet état. Épuisée par la frayeur et le manque de sommeil, elle peut être atteinte de maladie mentale ou de dépression. Après une attaque psychique, la victime se sent souvent amorphe, épuisée et émotionnellement vidée. Si la peur de dormir la gagne, elle commence à ressembler à un cadavre ambulant : maigreur, teint gris et grande faiblesse. On a vu également des cas de mort causée par pur effroi.

d) La pâleur cadavérique : la victime d’un vampire est aisément reconnaissable à sa peau pâle et glacée. Vidée de sa substance, elle a les joues qui perdent leurs couleurs et les lèvres qui deviennent grises et sèches (à moins que cette pâleur ne s’explique par de l’anémie). La victime a aussi des léthargies et des vertiges.

e) Les traces corporelles. Ce qui atteint le corps éthérique se répercute sur le corps physique ; on a ainsi trouvé des stigmates sur certaines victimes. Ces stigmates semblent avoir une forme caractéristique. Il peut y avoir, par exemple, des morsures. Il faut prêter attention aux blessures qui ne guérissent pas sur l’arête du nez, à la poitrine au-dessus du coeur, entre les seins, aux poignets, ou sous la plante des pieds. Comme je vous disais, j’ai connu personnellement ces étranges piqûres qui font penser à des piqûres de moustique, et qui surgissaient notamment dans mon cou. Des ecchymoses inexpliquées peuvent également apparaître. Ces empreintes passent du bleu au jaune et disparaissent en quelques jours.

f) Les odeurs pestilentielles. L’odeur rappelle celle d’un corps en décomposition, elle va et vient et est capricieuse- Toute personne présente dans la pièce peut la sentir, que l’odeur soit psychique ou non. Ces odeurs peuvent survenir lors de cauchemars ou au réveil, comme je l’ai vécu, causant alors perplexité et panique.

g) La précipitation de substance gluante ou d’ectoplasme (dont les scientifiques ont maintenant des preuves tangibles et sur photos).

h) Des empreintes de pas, sur le sol, surgissant de nulle part et menant nulle part.

i) La cloche astrale. Ce son ne ressemble pas au tintement du cristal, mais s’apparente au bruit d’un verre qui casse sous le tranchant d’une lame (j’ai entendu souvent ce son lugubre dans mes cauchemars, recensés dans mon livre).

j) Des feux, des esprits frappeurs, des craquements, des coups frappés à la porte, et autres manifestations bruyantes peuvent se produire, indiquant que des forces non humaines sont à l’oeuvre. Pensons au célèbre Curé d’Ars, surgi très souvent dans mes songes (alors que j’étais athée), et dont les biographies recensent des expériences similaires, son presbytère étant régulièrement dévasté par des forces obscures…

k) Il est démontré que l’infirmité — qui était le cas de plusieurs personnages des «Hantises amoureuses»- est un facteur prédisposant à l’attaque psychique.

l) La maladie physique : de même que la chauve-souris vampire aspire lentement la vie de ses proies en les visitant régulièrement pendant des jours, des semaines, voire des mois, le vampire pompe méthodiquement, nuit après nuit, l’énergie de ses victimes sans méfiance. Pour toute personne se plaignant d’une inexplicable fatigue, de vertiges, de léthargie, d’épuisement, enfin de maladie, il faut rechercher une éventuelle cause vampirique. Bien sûr, il peut s’agir d’un état passager ou des signes d’une maladie non encore diagnostiquée. Mais il ne faut pas sous-estimer les effets pernicieux d’une attaque psychique nocturne sur le corps. Si le vampirisme psychique endommage avant tout les centres énergétiques du mental et du corps, on ne saurait en ignorer les répercussions au niveau physiologique. Suivant de nombreux occultistes, l’épilepsie congénitale trouverait ainsi sa racine dans des rituels de magie noire ou de sorcellerie auxquels la victime participait au cours d’une vie antérieure. L’épilepsie devenant alors le combat avec une entité désincarnée. De même, le cancer, première cause de mortalité aujourd’hui, serait une maladie du corps éthérique se transposant sur le corps physique. Un «elemental» du cancer en serait la cause directe, et la maladie proviendrait du vampirisme. L’univers étant énergie, il suffit souvent de connaître la source, et de comprendre le processus, pour déclencher le phénomène énergétique inverse. Soit guérir, sans recours aux traumatisants examens de contrôle, aux opérations, à la chimio ou aux rayons qui tuent plus les gens que la maladie proprement dite. Mais beaucoup ont encore besoin d’une prise de conscience par choc médical dans nos sociétés endormies.

m) Parmi les symptômes psychologiques, on retrouve le syndrome de Renfield : il s’agit d’un désordre mental affectant les personnes émotionnellement instables, et qui sont fascinées par le sang.

n) La mort inexpliquée : nombre de gens bien portants meurent subitement, sans cause apparente, durant leur sommeil. Il faut alors penser au vampirisme psychique. Cette fatalité est doublement douteuse si la victime meurt quelques jours seulement après l’inhumation d’un parent proche

En fait, de multiples phénomènes peuvent se manifester, comprenant aussi des rêves prémonitoires particulièrement pénibles, mêlant des informations fausses à des informations vraies. Ce fut l’épreuve la plus atroce à mes yeux, vu qu’il n’existe pas grand-chose hormis nos rêves ou nos intuitions pour nous rassurer dans cet univers sombre et sans balises (qu’ont traversé par ailleurs la plupart des saints, qui doutaient alors de leur foi au plus profond de la nuit). N’oubliez pas que l’exploration de ces plans de conscience commence à peine à se faire, et qu’on ne l’enseigne pas, ou peu, dans les universités. Enfin, la possibilité d’une explication rationnelle concernant les phénomènes plus spectaculaires ne doit jamais être écartée, sauf si les preuves de manifestation occulte sont évidentes, une fois éloignées les possibilités de fabulation. Pour ma part, je vous répète que le doute n’était plus permis : j’avais la plupart des symptômes précités.

 

12. Quelles sont les conditions favorables à l’apparition du vampirisme et des attaques psychiques?

Quatre conditions sont favorables à l’apparition d’une attaque psychique :

1. On peut se trouver sur un lieu où ces forces sont concentrées.

2. On peut rencontrer des gens qui sont les vecteurs de ces forces.

3. On peut être mis en contact avec ces forces par notre simple volonté de les explorer.

4. On peut présenter certaines conditions pathologiques favorisant ces phénomènes.

 

13. Quelle est la nature de l’attaque psychique ?

Si l’autosuggestion reste courante, la suggestion venant d’autrui, pénétrant directement le subconscient, est souvent en cause. Ainsi la suggestion hypnotique. Elle est de trois types :

1. La suggestion hypnotique véritable se produit lorsque le sujet est rendu insensible par passes magnétiques, ou fixation dans les yeux.

2. La suggestion faite durant le sommeil.

3. La suggestion télépathique.

Dans la plupart des cas, la victime ne sait pas que ces suggestions viennent de l’extérieur, et qu’elles sont sournoisement infiltrées. Il suffit en effet de penser à une personne pour être immédiatement connecté avec elle. Les suggestions hypnotiques les plus efficaces font appel à l’instinct de conservation et à l’instinct sexuel. Quant au rapt psychique, il est causé par des pensées de rage, de destruction, et de cruauté glaciale. Comme le son d’une cloche, ces pensées appellent les entités du bas astral en résonance avec elles, et viennent frapper la victime qui leur donne prise via sa zone de fragilité. L’aura est alors percée (par peur ou volonté de revanche), et les forces démoniaques ont directement accès à l’âme… Si nous parvenons à maîtriser ces réactions émotionnelles de base, l’aura restera impénétrable, et sera la meilleure défense contre l’invasion psychique, tout comme la peau saine est la meilleure protection contre les bactéries. Il arrive cependant parfois que le lien avec l’agresseur vienne d’une vie antérieure. Ce genre de problème est complexe et requiert une aide extérieure. À cela s’ajoute la difficulté que la victime ne veut pas rompre les ponts, puisqu’elle est connectée à l’entité, morte ou vivante, par un lien de fascination ou d’affection authentique, comme je l’ai vécu très exactement.

 

14. Quelles sont les protections contre les vampires et les attaques psychiques ?

Suivant mes lectures et si l’on y croit (je ne suis pas sujette aux superstitions) et selon toute mesure de circonspection (je rappelle que j’étais athée avant de débuter cette enquête):

Le samedi, jour consacré à la Vierge Marie, serait le jour où le mal est le moins virulent; c’est un jour propice pour la prière, qui est le meilleur bouclier de protection.

Comme autres symboles de protection, on retrouve, en vrac, et suivant les auteurs qui ont étudié ces phénomènes : les 14 premiers versets de l’Évangile selon saint Jean, les icônes et amulettes religieuses (saint Benoît), les chaînes ou broches portant un crucifix ou une croix, les colliers en dents de tigre, le miroir, les graines et noeuds (que les vampires s’acharneraient obsessionnellement à défaire suivant la littérature populaire), la bague de cuivre, le brin d’aubépine ou toute autre plante épineuse portée au revers de la veste, la vaporisation d’ail ou d’eau bénite sur soi (mieux vaut être célibataire dans ce cas!), enfin les charmes en forme de croissant.

De même, la lune joue un rôle important dans toutes les opérations occultes, suivant ses aspects nommés Persephone, Diane et Hécate (déesse des sorcières présidant les organes reproducteurs féminins).

 

15. Le vampire est-il conscient de ses agissements?

Un flou subsiste. Certains auteurs soutiennent qu’au contraire du parasitisme, plus ou moins inconscient, le vampirisme, lui, ressort d’une volonté délibérée. Suivant des auteurs spécialisés sur le sujet, le vampirisme véritable ne peut avoir lieu, à moins de pouvoir projeter le double astral, phénomène plus tangible que les hantises. Toutefois les auteurs s’accordent à dire –moi y compris- que la forme la plus pernicieuse d’attaque psychique serait celle qui provient de l’esprit ignorant de nos contemporains (et qui se traduit communément par la jalousie, l’avidité, l’hypocrisie, l’envie, le refoulement, ou les pensées négatives qui sont une forme de sorcellerie causant du tort à soi et à autrui). Ainsi, toutes les attaques ne sont pas délibérées. Notre persécuteur peut lui-même être une victime, et ne pas être à l’origine du mal. Voilà pourquoi nous ne devons pas répondre à l’attaque par l’attaque, en nous rabaissant de la sorte au niveau de conscience de l’agresseur, sinon nous référer à des méthodes plus spirituelles et efficaces. Par prévention, une personne hypersensitive ne devrait jamais pénétrer dans des endroits concentrés en forces négatives. C’est d’autant plus difficile aujourd’hui que les villes et lieux publics sont infestés d’ondes nocives. Enfin, il faut savoir qu’à l’image du folklore, le vampirisme psychique est contagieux. La personne vampirisée, vide d’énergie, absorbe à son tour l’énergie de ceux qui vont l’approcher, et apprend vite l’expérience du vampire à son insu pour vampiriser d’autres victimes.

 

16. Quelles sont vos sources dans l’étude du vampirisme?

J’ai acheté et dévoré de nombreux ouvrages de psychologie, d’ésotéristes et métaphysiciens de qualité –dont certains sont aujourd’hui introuvables- pour comprendre ce qui m’arrivait entre 2004 (moment où j’ai rencontré mon amoureux du tome 2), et 2006, alors que je sortais exsangue de cette nouvelle obsession amoureuse. Je savais que les attaques psychiques existaient (cf le tome 1 des «Hantises amoureuses»), mais j’ignorais alors leur gravité, et leurs ravages dans la société, plutôt révélés dans le tome 2. J’ai subi moi-même la plupart des phénomènes de vampirisme, d’attaques psychiques et de parasitisme, qui m’ont suffisamment traumatisée pour enquêter sur un tel sujet. Les centaines de livres que j’ai consultés, psychologiques ou métaphysiques, sont tous cités dans les «Hantises amoureuses», au fur et à mesure de mes découvertes. L’une des meilleures sources est le site internet: www.shroudeater.com, référence culturelle par excellence pour tout ce qui touche à l’histoire des vampires en Europe. Mon livre est avant tout un témoignage et une enquête sur les phénomènes de vampirisme, mais aussi un manuel de défense de secrets bien gardés, attestant que le temps du dévoilement est peut-être arrivé.

 

17. Quel est l’apport de votre enquête sur le vampirisme?

Le tome 2 des «Hantises amoureuses» sonde des couches très profondes de notre inconscient, et détaille les causes et les apparences des attaques psychiques, tout en montrant comment vaincre ces forces maléfiques. En passant, l’aveuglement scientiste et médical au thème de la défense psychique, ou la propension des scientistes à taxer ces phénomènes de paranoïa me glace particulièrement, et représente un danger social. En effet, pour ceux qui craignent de perdre le contrôle et le pouvoir, une personne trop lucide est menaçante, et doit être anéantie… Que l’emprise soit visible ou non, psychologique ou ésotérique, les résultats sont identiques, par les phénomènes dits de vampirisme. L’emprise existe sur plusieurs plans de conscience. Voici les nouvelles pistes psychologiques que j’explore dans mon livre, qui contribue à la réconciliation de la psychanalyse et des sciences occultes.

 

18. Votre spécialité sont les «hantises amoureuses» ou les «obsessions amoureuses», notamment l’exploration de l’univers des hommes enfants et des phobiques de l’engagement…

En effet; n’étant ni religieuse ni scientifique, et pratiquement inculte dans le domaine ésotérique au départ, je n’avais en ma faveur qu’une âme de journaliste, doublée du regard d’un témoin ordinaire. Un appel intérieur m’a contrainte à suivre la voie de l’amoureux, car j’ai l’âme candide, et je fonctionne essentiellement par les sentiments. Or, il faut savoir que la communion sexuelle entre deux partenaires amoureux mobilise simultanément tous les aspects de notre nature énergétique, et est donc l’une des plus propices au développement d’un phénomène de vampirisme. Mon enquête m’a menée par conséquent à explorer l’inceste affectif (ou cannibalisme amoureux), qui gangrène la société tout entière, car chacun de nous est concerné par le complexe d’Oedipe. Ainsi, les mères doivent s’en prendre à elles-mêmes avant d’accuser les hommes enfants ou les maîtresses… on récolte ce qu’on a semé.

 

19. Qu’est-ce que le complexe d’Œdipe?

Il y a souvent dans un contexte de vampirisme psychique ce que Freud appelait un Complexe d’Oedipe. Mes rêves et ma psychanalyse (contés notamment dans le premier tome des «Hantises» et dans mon livre «L’Opération esthétique») m’ont révélé que mon histoire était une étude approfondie du complexe d’Œdipe, vu ici sous un nouvel angle (à la fois psychanalytique et occulte), et concernant la société dans son ensemble. L’«âme» du parent concerné, souvent la mère — «les dents de la mère» comme je les appelle— peut absorber en effet toute la vitalité psychique de l’enfant. Il est d’ailleurs surprenant de voir à quel point les victimes du complexe d’OEdipe paraissent âgées et tourmentées sur leurs photos d’enfant, comme si elles portaient le fardeau de la vie et de leurs parents sur leurs épaules. L’enfant devient alors le symptôme ou l’otage de sa famille. Ce qui mène naturellement à des relations pathologiques par la suite. Ceci dit, l’Œdipe est un concept aujourd’hui dépassé, et j’en ai fait ma propre définition suivant l’expérience que j’ai vécue, et suivant l’observation de ce que vivent mes consultants.

 

20. Quelle est votre définition de l’Œdipe?

Pour moi, l’Œdipe est un attachement pathologique, dépendant et morbide entre deux personnes non autonomes, fondé sur les attentes, les manipulations affectives, la peur de perdre et sur le besoin angoissé d’attention : par exemple entre mère et fille, mère et fils, entre les membres d’un couple ou encore entre deux amis. Ce sont quasi toujours les personnes à polarité négative qui vont consulter. Ces personnes ont des caractéristiques communes : un tempérament sensible, une carnation pâle, un niveau d’énergie bas, une faiblesse générale, une propension à la suggestion, et elles sont facilement fatiguées. Curieusement, la coupure du rapport morbide avec le partenaire dominant ou vampirisant cause une perturbation, voire l’écroulement partiel du partenaire dominant, comme si cette séparation répugnait plus que tout au dominant. C’est le principe de vases communicants. Vu l’état de nos connaissances actuelles sur la télépathie et l’aura magnétique, il n’est pas faux de supposer que, d’une façon demeurant pour nous en partie inexplicable, le partenaire «négatif» est, lui aussi, en manque du partenaire «positif». Un transfert de vitalité s’ensuit, dont le partenaire dominant est vaguement conscient. De tels exemples sont monnaie courante, et sont mis rapidement en lumière lorsque la victime est séparée du vampire. Comme il existe un lien étroit de dominance entre les deux personnes avec dévitalisation de l’une d’entre elles, il est bon de recommander une séparation temporaire et de voir ce qui se produit. Un tel parasitisme psychique est commun, et explique nombre de problèmes psychologiques, et de maladies physiques.

 

21. Votre tome 2 est donc un thriller concernant une nouvelle hantise amoureuse, doublé d’une enquête sur la sorcellerie?

Le tome 2 des «Hantises amoureuses» est un thriller aussi ourlé que «L’Opération esthétique» ou le tome 1 des «Hantises amoureuses», dans une dimension que je n’aurais jamais crue réelle. Aujourd’hui, je sais que «ça» existe. Et que «ça» transitait par la famille de mon amoureux et par la mienne, puisque lui portait le fardeau de sa famille et moi celui de mes parents (dont ma mère suicidée). Il m’a fallu des mois pour VOIR que «ça»pompait mon sang, par le corps éthérique. En me laissant vidée dès le lever, fascinée par un homme misogyne atteint de dissociation d’esprit, que le revenant (probablement un parent décédé) habitait entre deux éclairs de lucidité. C’est ainsi que notre romance a viré à l’horreur, à la séparation, et que les entités transitant par nos deux corps (un phénomène appelé «possession») se sont emparées de notre histoire. Nous étions bien plus que deux : il y avait mon amoureux dont j’étais séparée, l’entité qui le hantait, moi-même et les âmes égarées qui me perturbaient, et dont ma mère morte par suicide était devenue elle-même le vecteur. On le sait, un suicidé ne monte pas de suite vers la lumière, mais reste attaché au plan terrestre, vivant dans une sorte de purgatoire entre deux mondes, autre facteur propice au vampirisme. Ces facteurs cumulés me poussaient à explorer d’autres dimensions. C’était un mal nécessaire dont j’ai fait un moteur pour cette enquête. Je n’avais d’autre choix que celui de ne pas perdre le nord et de poursuivre mes recherches, car j’aurais pu sombrer dans la pathologie ou la dépression, si j’avais manqué de discernement. On peut dire que l’horreur me poussait dans le dos, pour être transcendée dans une création utile au monde.

 

22. Vous déculottez aussi les voyants, et toutes sortes de prophètes du nouvel âge dans cette saga que représente votre enquête?

Il est certain que j’ai cherché de l’aide non seulement dans les livres, mais aussi à l’extérieur pour comprendre ce qui m’arrivait, notamment par l’intermédiaire de voyants. Et j’ai appris ainsi qu’il est bon parfois de remettre son destin dans les mains d’un extralucide… histoire de voir qu’on a un destin et de le lui arracher! De fait, hormis le médium Michel Bertrand dont la psychologie est exceptionnellement fine, les «voyants» et autres faux prophètes de mon enquête n’y ont, en majorité, rien vu ! Pire : en me poussant à attendre «l’homme de ma vie», ils nourrissaient la créature ou le vampire qui transitait à travers mon amoureux, gommant par le fait même tout avenir possible… Tandis que je m’accrochais, exsangue, à une prédiction simpliste me menant doucement vers le suicide. Une prédiction que j’ai arrachée par miracle tel un pansement incrusté dans une plaie béante. In extremis, je me suis libérée de la hantise… et d’une voyance dangereuse, déterministe et démodée qui ne voit qu’un destin : le sort familial ou le karma, cachant notre vraie destinée de liberté. La voyance peut ainsi paradoxalement bloquer notre avenir : elle peut nous faire attendre un événement qui ne se produira jamais, parce que les prédictions agissent comme un sort, et qu’on ne sait plus lâcher prise… Alors que seuls l’action et le renoncement font bouger les choses! C’est l’une des découvertes les plus fondamentales que mon enquête m’a appris sur la voyance. Je reviens donc de loin, d’un film d’épouvante qui aurait pu s’intituler : «Mon ex est possédé par un vampire.» Et les voyants ne m’ont pas libérée, sinon enfoncée dans ce scénario, à de rares exceptions près. J’en assume ma part de responsabilité, puisque mon enquête portait aussi parallèlement sur les confins de la médiumnité. C’était en quelque sorte mon baptême pour devenir médium à mon tour, et mon ex me servait de professeur à son insu!

 

23. Vous avez aussi rencontré des sorcières…

De fait. J’ai appris que les liens qui unissent les sorcières et les vampires remontent à plusieurs siècles. Tous les prédateurs naturels, qu’ils soient vampires ou sorcières, étaient considérés comme l’oeuvre du diable. Malheurs à répétition, malchance inexplicable ou maladies décimant hommes et villages, tous ces signes portent la marque de la sorcière ou porte-guigne (par ironie, le village belge de mon ex, Pierre, qui a débuté mon cycle de malchance, s’appelait Guignies…) Toutefois, la sorcière blanche peut être une aide précieuse dans la lutte contre les vampires. Par sa clairvoyance ou toute autre forme d’intuition, la sorcière blanche permet aussi de détecter la présence d’un vampire. Encore faut-il que les forces de la sorcière blanche soient reliées aux forces divines, et non aux forces de l’astral ou du spiritisme, dans lesquelles gravitent toutes sortes de parasites, comme décrit dans mon livre. C’est un sujet extrêmement pointu et subtil.

 

24. Vous avez même été jusqu’à rencontrer des prêtres et des exorcistes…

Hormis toutes sortes d’énergumènes de la «quincaillerie spirituelle», je n’ai pas lésiné sur les efforts, ni sur la matière. Ainsi, et en plus d’investir une fortune en consultations, en déplacements et en livres, j’ai aussi enquêté du côté des prêtres et des gens d’église. L’un d’eux, de l’église Notre Dame de Lourdes de Montréal, était d’ailleurs dépassé et complètement éberlué des signes, coïncidences et miracles qui pleuvaient sur moi, et dont il n’avait jamais eu concrètement connaissance d’après son expérience. J’étais pourtant bien d’accord avec lui qu’on peut devenir prisonnier des signes et de nos illusions, mais mon histoire, qui semblait orchestrée par une symphonie invisible, dépassait tout entendement et venait apparemment d’un plan élevé de conscience. Je ne vous dis pas le nombre de sacristains qui m’ont littéralement assaillie par la suite, tant mon récit les subjuguait. Il est rare en effet que les gens parlent de ces sujets, et comme je suis écrivaine de surcroît, il m’a été donné de rédiger ce que beaucoup de témoins veulent exprimer, sans pouvoir le faire.

 

25. Qu’est-ce qui vous a sauvée en définitive de ce scénario d’horreur?

L’écriture, les lectures, les rencontres et les songes m’ont aidée, encore une fois, à démanteler toute la situation. Plus la lumière jaillissait, plus le vampire perdait son emprise. Il faut savoir que toute expérience de magie a horreur du public, veut rester cachée, se fortifie avec le silence, se détruit en la déclarant… L’«ombre» ou «les forces diaboliques» ne cèdent que sous l’indifférence et la créativité. C’est l’avantage de la psychanalyse de s’en faire des alliées. Si on se bat contre l’ombre, si on en a peur, on lui donne de l’importance, et c’est alors qu’elle devient virulente, car la bataille relève de la peur. Le monde est fait de polarités (dualités) yin-yang avec lesquelles il faut composer, et qui, jumelées, débouchent sur le trois ou la créativité. Dans mon cas, je me suis servie du vampire, j’ai utilisé ce qu’il m’apportait pour en faire un livre dévoilant ces vérités trop bien cachées. Bien sûr, c’est terrifiant, mais je connais la source, donc aujourd’hui je n’ai plus peur. Si la créature, en puisant sa «nourriture» chez moi, alimentait effectivement la maladie de mon amoureux (ce qui était mon intuition dès le départ, et la raison réelle de mon obsession pour lui), il est clair que, le pot aux roses une fois démantelé, un effondrement était à prévoir dans « l’autre camp». Peut-être le réveil soudain de mon amoureux par l’expulsion de l’entité qui le possédait (que m’annonçaient les voyants et mes propres rêves), mais que je ne pouvais plus attendre, sous peine de produire le résultat inverse… Ces mécanismes en apparence très complexes s’expliquent finalement simplement par le phénomène physique de vases communicants (et autres concepts de physique quantique qui me furent révélés durant mon enquête). Évidemment, observer et vivre sont deux choses différentes, et je devais naviguer constamment entre mon rôle de cobaye, et celui de «journaliste de l’invisible»…

 

26. Vous n’aviez d’autre choix que de poursuivre votre enquête…

Comme pour mes autres livres, et même si c’est difficile à croire, j’ai réalisé cette enquête contre mon gré. Tout comme le vrai prophète n’est pas un individu qui a cherché à être prophète, mais qui a toujours travaillé à purifier son âme, ou encore comme un petit enfant qui se trouve soudain guidé par le Saint Esprit. J’ai réalisé que la seule manière de se défaire de la peur était d’explorer à fond le phénomène. J’ai constaté notamment que mon énergie m’avait désertée durant une longue période ; en langage ésotérique, mon «double éthérique» avait été touché, et perdait du «prana». Ce n’est qu’en se tournant vers l’occultisme que mes corps purent être rééquilibrés. Pour moi, la psychanalyse n’est que le noyau d’une dimension beaucoup plus vaste, faite d’ombres en constant mouvement. Voulant comprendre les aspects cachés de l’esprit, j’ai alors commencé à interpréter la psychologie sous l’angle de l’occultisme, et l’occultisme sous l’angle de la psychologie, l’un expliquant finalement l’autre. Il faut toutefois faire la distinction entre l’expérience psychique et l’hallucination, afin d’être sûr que la personne se considérant victime d’une attaque n’exprime plutôt ses propres complexes. Les frontières entre l’hystérie, la folie et l’attaque psychique sont en effet extrêmement floues.

 

27. D’après vous, nous vivons dans un univers magique?

Par une étude rigoureuse, quotidienne et quasiment scientifique des coïncidences qui me sont survenues depuis de nombreuses années, j’ai constaté que ce qui semble accidentel n’est autre que la manifestation d’une loi occulte. Donc, tout acte est magique, puisqu’il participe, quel que soit le plan physique, astral ou mental, de l’éternel et de l’universel. C’est bien la loi de correspondance ou de synchronicité qui permet de couvrir l’Univers entier, d’appeler les contraires, et d’activer par affinité ou par analogie des réalités différentes dans cette espèce de «matrice divine» où tout est admirablement organisé et interconnecté. Car il est entendu que la correspondance peut jouer sur des similitudes fort variées, dont la connaissance exacte est précisément un des ˝savoirs˝ techniques du magicien. Ainsi, nous comprenons que la partie représente le tout : des ongles, des cheveux, des sécrétions quelconques représentent la personne dans son entier; agir sur eux, c’est agir efficacement sur la personne en question. C’est un univers fascinant et terrible à la fois, vu qu’une majorité de gens ne sont pas conscients des effets de leurs actes.

 

28. Quels conseils donneriez-vous en cas d’attaque psychique?

1. Ne pas se concentrer sur les problèmes, mais sur des projets positifs.

2. Se distancer à tous niveaux, et le plus possible, de la personne suspectée être à l’origine du trouble.

3. Ne pas prendre de drogues.

4. Faire appel aux forces christiques.

5. Avoir un régime sain (le plus d’aliments crus possible pour conserver les enzymes qui renforcent le système immunitaire), bien dormir, et marcher dans la nature.

6. S’entourer de gens fiables, et ouverts aux révélations paranormales.

7. Faire un examen de santé (avec un praticien ouvert aux plans de conscience) pour voir si le problème ne viendrait pas d’un dysfonctionnement physique.

8. Faire des rituels. Exemple : regarder vers l’est, lever la main droite et dire : «Par le pouvoir du Christ qui est en moi (signe de croix), de tout mon coeur, de toute mon âme et de toute ma force (tracer un cercle de protection autour de soi avec l’index de la main droite), je suis protégé par ce cercle divin dans lequel aucune force indésirable ne peut pénétrer.»

9. À l’extrême, déménager vers un lieu sain comme la campagne, en-dehors de tout lieu infesté, bien qu’il soit parfois difficile d’envisager cette solution, et que le problème risque d’être transplanté ailleurs.

 

29. Le mot de la fin?

Dans les années 1930, des ésotéristes faisaient déjà allusion aux découvertes de la physique quantique, confirmant le fait que notre monde masque une réalité invisible où tout est en communication directe. Cette interaction transcende l’espace et le temps. Jung lui-même disait que la clé de la psychologie se trouve dans l’ésotérisme, et qu’on ne guérit pas sans toucher au paranormal. Au nom du public et dans l’optique de vulgariser sans bâtardiser des découvertes avant-gardistes, j’ai été contrainte de vivre avec d’autres pionniers l’horreur du vampirisme, son caractère insidieux, sa puissance, et son effet désastreux sur le corps et l’esprit. Contrairement à ce qu’on croit, bien des gens sont victimes de ce phénomène, mais n’en parlent pas de crainte d’être pris pour des malades mentaux, ou de replonger dans une expérience qui leur a fait vivre une souffrance indicible, en secouant les tréfonds de leur être. Mes livres sont des plaidoyers pour la COMMUNICATION, le DISCERNEMENT, la CONNAISSANCE et l’AUTONOMIE… Arrêtez de remettre vos vies et votre pouvoir dans les mains d’autrui, que ce soit des politiques, des médecins, des économistes, des faux prophètes, et prenez votre vie en charge, mettez-vous en marche (sans quoi rien n’arrive), soyez créatifs, osez parler de ce qui vous arrive (se taire, c’est laissez faire), bref engagez-vous pleinement dans votre vie, et faites confiance à votre guidance intérieure! Le monde meurt du mensonge et de la dissimulation, l’antidote c’est d’oser votre vision, et d’agir ensuite pour concrétiser cette vision! Mon deuxième tome est en quelque sorte un guide de l’invisible, mais aussi un manuel pour oser traverser vos peurs, et pour oser votre vie… Car le maître est en vous!


 

 

Les hantises amoureuses tome 1, couverture Les hantises amoureuses tome 1, couverture arrière

Les hantises amoureuses – tome 1
Journal d’une médium miraculée par sainte Thérèse de Lisieux
Un journal intime sur l’amour impossible, l’intrusion de la mère castratrice et la trahison affective

Pierrette Dotrice, Éditions AdA
«Les hantises amoureuses» sont en vente dans toutes les librairies et sur commande.

QUESTIONS-RÉPONSES

«Peu importe que votre chum sorte avec sa mère, sa sœur ou sa maîtresse, c’est un adultère. La femme doit sortir du jeu des rivalités qui cause le cancer du sein. La rivalité tombe alors d’elle-même. L’homme met les femmes en rivalité, aux femmes de refuser ce jeu qui mutile leur féminité.»

1. Pierrette, le titre de votre livre: «Les hantises amoureuses», est mystérieux… que signifie-t-il au juste?

C’est un titre qui m’a été dicté en rêve, et que je n’ai pas choisi, ainsi que ceux de mes quatre livres précédents: «Oser l’amour», «Oser la vie», «Oser la santé» et «L’Opération esthétique» (voir mon site internet: www.pierrettedotrice.com). Ce titre m’a intriguée comme vous, et après neuf ans d’écriture de ce livre en six tomes, j’en comprends seulement aujourd’hui le sens véritable. En résumé, il s’agit de trois intrigues amoureuses successives qui m’ont guidée dans un thriller psychologique incroyable, comptant des milliers de hasards étranges vécus depuis la Belgique. Sans ces synchronicités bizarres, je n’aurais jamais trouvé la force et la curiosité (car ma curiosité journalistique était piquée) d’effectuer, à mon insu, ce que je dois bien appeler aujourd’hui un pèlerinage de sept ans, de Bruxelles à Sainte Thérèse de Gaspé. On dit que les hasards sont les dés de Dieu, et aujourd’hui je suis forcée d’y croire, moi qui ai l’esprit scientifique, et qui ne crois que ce que je vois. En somme, j’ai suivi non la voie de la religion, pour laquelle je n’ai aucune vocation, mais la voie de l’amoureux, qui mènent, l’une comme l’autre paradoxalement, à découvrir le Christ en soi.

 

2. Parlez-nous de ces intrigues amoureuses.

La première intrigue, qui fait l’objet du premier tome –car il m’a fallu six tomes pour recenser tous les hasards- est une liaison avec un Suisse, Christian, débutée en mai 2001 dans une valse de coïncidences étranges. Ma mère s’était suicidée deux ans auparavant, et j’avais laissé un mot dans son cercueil, pour lui demander de me guider dans ma vie amoureuse. Une démarche que je ne recommande pas. Car primo le suicide n’est pas une mort naturelle et peut induire une influence psychique outre tombe du parent décédé dont l’âme reste coincée entre deux mondes. Et secundo parce que les écrits restent, et que le pacte conclu ainsi avec un mort peut nous emprisonner à vie, à moins d’une très forte volonté pour s’en sortir. Ma mère décédée m’était alors apparue en songe, et elle me disait, ni plus ni moins, de me rendre illico à Montréal car j’y ferais une rencontre amoureuse capitale. Personne ou très peu de gens, n’est-ce pas, auraient l’inconscience de prendre un billet d’avion pour obéir à un songe prémonitoire. Sauf que je connaissais, à l’époque, la pertinence de mes rêves prémonitoires, qui se vérifiaient dans la majorité des cas. Imaginez-vous que sur ce seul songe, j’ai pris un billet d’avion aller-retour pour Montréal, et que la rencontre s’est effectivement produite, dans les circonstances hallucinantes que m’avait, par ailleurs, prédites une voyante bruxelloise, Edith, dont je parle dans le livre.

 

3. Vous étiez allée consulter une voyante?

Oui, et le plus fort c’est que le nom de cette voyante bruxelloise m’avait été conseillé –sans que je demande quoi que ce soit- par un écrivain qui signait ses livres à côté de moi au salon du Livre de Montréal en novembre 2000. J’avais fait alors un court voyage à Montréal pour dédicacer mon premier livre, «Oser l’amour dans tous ses états», publié par un éditeur québécois, Un monde différent. Inutile de dire que ce conseil incongru, donné par un confrère auteur, en plein salon du livre montréalais, m’intriguait, et que je l’ai suivi. Je suis donc allée consulter Edith la voyante à mon retour à Bruxelles, dès décembre. Et si elle m’a effectivement prédit les circonstances et le timing exact de la rencontre, la voyante s’est bien plantée pour la suite, qui devait être le mariage de ma vie, et qui a débouché sur un thriller constituant les six tomes du livre!

 

4. Comment la voyante s’est-elle plantée?

Parce que si les voyants –du moins certains d’entre eux- ont un don, encore faut-il qu’ils aient effectué le travail psychologique intérieur qui tient compte aussi de la transformation d’une personne et de l’évolution des choses, sans compter que le monde lui-même est très instable, puisque tout va de plus en plus vite. Les voyants ont souvent une vision figée et déterministe du destin, ainsi qu’une ignorance de la psychologie des profondeurs, qui peuvent être préjudiciables si la personne n’est pas solide. Or un partenaire peut en cacher un autre, comme un arbre cache la forêt. Si les rencontres sont probablement déterminées, elles sont ce que nous en faisons et l’être humain a toujours le libre arbitre de s’engager dans une relation, ou de refuser cette chance d’évolution. Pour ma part, je pressentais que je courais à ma perte en attendant le bel amour que la voyante m’avait promis, et j’ai eu la vie sauve in extremis. D’où mon intérêt pour la voyance, qui m’a conduite à enquêter sur ce sujet. Mon livre raconte au fond trois fascinations amoureuses pour trois hommes successifs, jalonnées de rêves prémonitoires, de hasards étranges et de rencontres avec plusieurs voyants, belges et québécois. Un voyage autant extérieur qu’intérieur, qui m’a menée malgré moi à sonder les tréfonds terrifiants, et les mystères extraordinaires de l’âme humaine. Car l’horreur côtoie la joie.

 

5. Qu’appelez-vous fascination amoureuse?

C’est un amour qui nous force à nous dépasser, parce qu’il touche à nos zones d’ombres, qui peuvent induire des phénomènes comme la possession, beaucoup plus fréquente qu’on ne croit. N’oublions pas que nous sommes tous interconnectés et que nos frontières humaines sont très perméables et sujettes en permanence aux influences, bonnes ou mauvaises, qui nous entourent. Les «amours impossibles» sont en quelque sorte une initiation. Regardez le nombre de femmes qui ne peuvent décrocher d’amours dépendantes et malheureuses… sur le plan psychologique, c’est une névrose, mais sur les plans physique et spirituel, ces amours-là viennent de mémoires généalogiques ou de vies antérieures, un concept que j’ai découvert durant les dix ans d’exploration des mondes parallèles et du monde des esprits où m’a entraîné mon livre. Pour comprendre ce qui m’arrivait, j’ai fait une psychanalyse. Mais mon psy, qui était pourtant un psychiatre reconnu en Belgique, fut vite été dépassé et admit lui-même que mes rêves étaient prophétiques. Le phénomène de la possession amoureuse dépasse la psychanalyse, il est très courant, et débouche sur des phénomènes surnaturels que les gens camouflent ou étouffent avec des antidépresseurs, par crainte de paraître ridicules ou d’être incompris.

 

6. Quels sont les phénomènes surnaturels induits par ces amours possessifs?

Le vampirisme psychique peut aller loin, et j’en explore toutes les dimensions dans les deux premiers tomes des Hantises amoureuses. Pour ma part, j’ai vécu, contre mon gré, des expériences effrayantes qui, une fois acceptées et transcendées, m’ont permis de me délivrer. Ces phénomènes s’apparentent à ceux des maisons hantées; ainsi, j’ai vécu dans deux condos infestés par ces amours possessifs, se traduisant notamment par des coups dans les murs, des poltergeists ou déplacements bruyants d’objets, des sensations de toucher physique, de présence, de discours étranges entendus pendant le sommeil, souvent en langue ancienne. Ces phénomènes entretiennent naturellement la fascination amoureuse, car impossible de couper un lien malsain malgré toute notre bonne volonté. Voilà pourquoi j’ai été obligée de déménager quatre fois en huit ans, pour faciliter la coupure avec des obsessions amoureuses, chacune avec des hommes qui avaient une peur panique d’aimer (hommes et femmes souffrent quasi tous aujourd’hui de la phobie de l’engagement, qui multiplie les relations obsessionnelles et les clubs de rencontres). Il faut savoir que la coupure avec une hantise amoureuse ne peut se faire que via un déménagement et un intense travail sur soi. Mais cela ne suffit pas, une fois le deuil accompli et accepté, seule la rencontre avec un nouveau partenaire permet de couper le lien physique restant, car la sexualité est le meilleur moyen de posséder un esprit, proche ou à distance. Ainsi, ma fascination pour Christian s’est poursuivie au-delà de l’océan, à 6000 km de lui, bien que j’étais heureuse dès mon arrivée au Québec. C’est grâce à la rencontre d’un autre homme, Richard, et au retour de Christian, deux ans plus tard, que j’ai pu enfin couper définitivement le lien. Christian a fait le voyage pour me rejoindre au Canada. Il m’a suffi de trois heures de mise au point avec cet homme pour me rendre compte qu’il ne s’était pas transformé, et que notre relation était enfin morte, car j’avais réussi, pour ma part, à renaître de mes cendres. Je l’ai alors renvoyé en Suisse, sans autre procès. Il est bon de chevaucher un amour passion, et d’aller sans regrets au bout de la relation, car il nous mène, en fin de compte, à notre éclosion. Voilà une autre définition de la hantise amoureuse.

 

7. Si je comprends bien, votre ouvrage est un genre de Prophétie des Andes, mêlé d’esprits possessifs, de malédiction familiale, de phénomènes d’épouvante et aussi de voyance?

Effectivement, si l’intrigue est amoureuse, mon livre est bien un genre de Prophétie des Andes, vécu pour de vrai, teinté de sorcellerie, et dont chaque mot est véridique. Il faut savoir que chacun de nous porte une sorte de malédiction familiale ou de prison psychologique venant de ses ancêtres, et dont il doit s’extraire. La plupart des gens vivent sans jamais pouvoir se libérer de ce «destin familial» qui agit à notre insu, conditionne nos vies et fait de nous des pantins programmés. La loyauté familiale va très loin, et c’est elle qui, à notre insu, rend nos amours impossibles. C’est pour cette raison que seule l’exploration de notre inconscient peut nous rendre clairvoyants et nous affranchir de ces amours malheureuses ou adultères. Or lorsqu’on explore l’inconscient, on touche forcément à des zones inconnues ou ésotériques. Le psychiatre Jung disait lui-même qu’on ne guérit pas sans toucher à l’ésotérisme. Durant cette enquête qui a duré près de dix ans, j’ai notamment fait des découvertes fascinantes sur la voyance, principalement sur la manière dont une voyance démodée peut véritablement anéantir un consultant non averti, en le maintenant dans des mécanismes de dépendance. Et j’ai surtout découvert qu’au-delà de la voyance, il y a les miracles, qui, eux, m’ont sauvé la vie.

 

8. Justement, pourquoi ce sous-titre: «Journal d’une médium miraculée par Sainte Thérèse de Lisieux»?

Voilà tout le sel de l’histoire. Figurez-vous que j’étais parfaitement athée en Belgique, où j’ai passé 42 ans de ma vie. Jamais un cours de religion. Pas de seconde communion. Pas de messe, ni d’attrait particulier pour la spiritualité. Sauf qu’à 40 ans, je vivais des choses très dures à Bruxelles, comme je vous l’ai dit, ma mère venait de se suicider, et je venais d’être abusée dans une histoire de chirurgie esthétique (je raconte cette autre aventure dans mon quatrième livre: «L’Opération esthétique, Journal intime d’une journaliste cobaye de la chirurgie esthétique» paru aux éditions Le Dauphin Blanc en avril 2006). Bref, l’horizon en Belgique était bouché en ce qui me concerne, d’autant plus que je m’extrayais alors difficilement de cette passion amoureuse avec Christian le Suisse, qui me rendait prisonnière d’une relation abusive et manipulatrice. Une histoire de trahison qui a viré à l’obsession, alimentée par la voyante Edith, et dont je me suis éjectée par le miracle que voici. À 41 ans, pénétrant quasiment pour la première fois dans une église bruxelloise, dans un quartier bien nommé LA BASCULE, j’ai vu une photo de Sainte Thérèse enfant, sur laquelle était inscrite cette formule: APRÈS MA MORT JE FERAI PLEUVOIR UNE PLUIE DE ROSES. Sainte Thérèse ressemblait, sur cette photo, à ma mère Marie-Thérèse. N’ayant rien à perdre, puisque j’avais pratiquement tout perdu, j’ai mis la sainte au défi de me tirer de là. Et trois mois plus tard, croyez-le ou non, j’ai atterri à… ROSEMÈRE DE SAINTE THÉRÈSE, au Québec, alors que rien n’était prévu pour ce départ précipité au Canada!

 

9. Mais comment s’est fait ce départ, et qu’est-ce qui vous a amenée précisément à Rosemère de Sainte Thérèse?

Après ma prière à l’église de la Bascule, que j’ai renouvelée plusieurs fois (je faisais des pèlerinages de 10 km à pied, chaque jour, pour m’y rendre depuis mon logis bruxellois), se sont produits une série de rêves et de coïncidences absolument remarquables. Mes songes me disaient clairement d’émigrer au Canada, alors que je n’y avais aucune attache, juste un livre: OSER L’AMOUR, publié en novembre 2000 par un éditeur québécois (Un monde différent). Un songe prémonitoire m’avait montré l’endroit où j’allais vivre, au Québec: soit une zone boisée, dans une grande maison ornée de plusieurs toits pointus, jouxtant d’une rivière. Le rêve précisait que mon voisin de palier serait égyptien, un amoureux que je retrouverais d’une autre vie, et même de plusieurs vies (or je ne croyais pas alors aux vies antérieures). Je ne connaissais pas le nom de la ville où j’allais atterrir, mais j’avais des informations précises, en rêve, sur ce qui allait se produire. Pour faire le point, je suis allée deux jours en janvier 2002 dans un refuge belge, en Ardennes. Et là j’ai vu apparaître Sainte Thérèse en songe, qui me disait de laisser tomber le mental et de suivre mon intuition. Et mon intuition était claire, il fallait émigrer au Canada, seule, sans personne pour m’attendre là-bas. Pour me guider, je n’avais que mes rêves et mon journal de coïncidences, que je tenais alors fidèlement. Je savais toutefois, pour l’avoir expérimenté, que lorsqu’on ose un pas, la vie fait le reste et il y a toujours quelqu’un, quelque part, pour vous tendre la main, car tout arrive par les RENCONTRES SYNCHRONISTIQUES.

 

10. Qui vous a tendu la main?

Une amie française émigrée, elle, à Las Vegas: Sophie Merle. Je ne l’avais jamais rencontrée, mais Sophie avait lu mon premier livre: «Oser l’amour dans tous ses états» (Un monde différent), et elle était entrée en contact avec moi parce qu’elle appréciait mon écriture. Cette femme extraordinaire, qui est aussi écrivaine (elle a publié notamment un best-seller sur le feng shui) m’a exhortée à faire valoir mon certificat de résidente permanente, que j’avais demandé deux ans auparavant à tout hasard, et qui me donnait le droit d’émigrer au Canada. Ce certificat arrivait à expiration en mai 2002. Or on était en janvier, et tout était à faire! Sophie a contacté ses amis du Québec (car elle avait vécu quelques années à Sainte Adèle, dans les Laurentides); l’un deux m’a appelée de Saint Sauveur, et l’autre de… Sainte Thérèse de Blainville. Deux noms prédestinés! Ce dernier, Gilles Debut (sic), possédait un terrain de golf renommé à Sainte Thérèse, et il m’a proposé de venir en voyage de reconnaissance en février 2002 à Rosemère de Sainte Thérèse, où il m’a réservé une chambre dans un merveilleux gîte: Le gîte Maisonneuve. Imaginez comme le signe m’a parlé: ROSEMÈRE DE SAINTE THÉRÈSE, ou OSER LA MÈRE, autrement, alors que la mienne venait de se suicider! Quelle jolie coïncidence, sans oublier les ROSES promises par la sainte! J’ai réservé un billet d’avion pour un voyage de douze jours à Sainte Thérèse de Rosemère en février 2002, et c’est là que mon destin a basculé.

 

11. Quel a été l’élément déclencheur?

Après avoir vécu diverses péripéties durant ce voyage de février, je ne voyais toutefois aucune opportunité concrète s’ouvrir pour immigrer au Québec. Ceci malgré une lecture édifiante que je faisais alors: «LES HASARDS NÉCESSAIRES», de Jean-François Vezina, un livre que j’avais trouvé à la librairie Carcajou de la Place Rosemère, et qui m’éclairait sur les synchronicités étranges que je vivais (en passant, par un hasard époustouflant, je me suis retrouvée voisine de Vezina lors de mon déménagement ultérieur à Québec!) Je me résignais donc au retour en Belgique. J’ai alors rencontré, le dernier jour (soit la veille de mon retour pour la Belgique), un homme d’affaires à la retraite, Pierre, très empressé à me faire venir au Canada. Cet homme m’offrait de m’aider à me chercher un condo à Montréal, et il m’a montré sa motivation en m’envoyant des roses par la suite en Belgique. Je me suis alors fiée à Sainte Thérèse, supposant que c’était là le début de la pluie de roses! Pierre m’écrivait régulièrement et me mettait en confiance. C’était sans doute la perche attendue. J’ai alors mis mon studio bruxellois en vente, et j’ai pris un billet d’avion Bruxelles- Montréal (sans retour) pour le 10 mai 2002 (mon certificat de résidente permanente expirant le 14!) Sauf que Pierre m’a claqué dans les doigts la veille de mon départ…

 

12. Comment s’est produit ce désistement de dernière minute?

J’ai eu la surprise de recevoir un courriel de sa part, m’annonçant qu’il avait retrouvé une femme perdue de vue depuis des années, et qui venait, elle, de divorcer… or cette femme intéressait Pierre depuis longtemps… Et voilà comment je me suis retrouvée seule, absolument seule, en ayant vendu mon studio de Bruxelles et à la veille de mon départ pour le Québec!

 

13. Qu’avez-vous fait devant ce nouveau coup du sort?

Je n’avais plus le choix, il me fallait partir car j’avais tout liquidé en Belgique, et passé aussi un contrat avec les déménageurs Cotnoir… Marthe et Charles Maisonneuve, qui tenaient le gîte Maisonneuve de Rosemère de Sainte Thérèse, m’attendaient pour le 10 mai, et mon plan était de rester chez eux quelques semaines, le temps que je trouve un condo à acheter dans les environs de Rosemère… Je n’avais d’autre indication que ce fameux rêve où je me voyais rejoindre un Égyptien, qui serait mon amoureux depuis plusieurs vies, et qui vivait lui-même dans une mystérieuse grande maison à plusieurs toits pointus dans une zone boisée près d’une rivière!!!! Il fallait du culot et de la foi pour oser y croire!

 

14. Que s’est-il passé ensuite?

En arrivant à Rosemère le 10 mai 2002, j’ai été accueillie par Gilles Debut, patron du golf de Sainte Thérèse, avec qui j’avais gardé contact. J’ai alors commencé par sillonner les environs du gîte Maisonneuve, chaque jour, dans de longues marches qui ne me menaient pas au logis dont j’avais rêvé, sinon à découvrir la librairie de la ville de Sainte Thérèse, rue Turgeon, où j’achetais des livres pour me rendre l’espoir. J’ai ainsi découvert plusieurs titres qui allaient guider mon enquête, comme: «Marcher entre les mondes», de l’auteur Gregg Braden, spécialiste en physique quantique, «Le futur de l’amour» de Daphné Rose Kingma, «Les contrats sacrés» de la journaliste et guérisseuse intuitive Carolynn Miss, etc etc. Ma mission de vie se dévoilait petit à petit, en pointillés comme les cailloux du Petit Poucet, sans compter que Sainte Thérèse faisait des apparitions régulières dans mes songes pour me dire que mon destin était dans l’écriture, et que je serais la nouvelle Colette, ce dont je me fichais pas mal à l’époque. Or Colette est un écrivain français que je n’ai jamais lu, et à laquelle je me suis intéressée récemment parce que j’ai découvert d’étranges coïncidences entre son destin et le mien (l’une des plus grosses est que l’auteure a résidé à Saint Sauveur en France). Sans compter que mon troisième chum (qui apparaît dès le troisième tome) est français et vient de Corrèze, où a vécu Colette…

 

15. Avez-vous fait des rencontres synchronistiques à votre arrivée?

En arpentant Rosemère et Sainte Thérèse de long en large pour trouver mon logis prémonitoire, j’ai fait des rencontres, à commencer par celle d’un Normand qui me voyait aller, me suivait discrètement, et que j’intriguais au plus haut point par mon allure d’étrangère mystérieuse. J’ai compris, en passant et sept ans plus tard, que tous les Normand rencontrés dans ce périple étaient des clins d’yeux de Sainte Thérèse (soit des relais) puisque la ville de Sainte Thérèse de Lisieux, où se trouvent les reliques de la sainte, est un chef lieu de Normandie. Et j’ai découvert dans l’histoire du Québec que les missionnaires de la Nouvelle France débarqués voici quatre siècle venaient nombreux de la Normandie! Le premier Normand, qui était professeur de physique à Sainte Thérèse, est tombé amoureux de moi, mais comme il n’osait pas embarquer, j’ai poursuivi mon chemin sans attendre.

 

16. Comment finalement avez-vous trouvé l’Égyptien dont vous aviez rêvé?

Entretemps et face à l’échec de mes démarches pour trouver mon condo dans les environs de Rosemère par les promenades, j’ai fait appel à une agente immobilière qui m’a questionnée sur ma demande. Inutile de dire que l’agente immobilière était effarée d’entendre ma requête, aussi candide que mon rêve fait en Belgique: je cherchais une maison aux toits pointus dans une zone boisée, près d’une rivière, où un Égyptien m’attendait!!! Mais figurez-vous que nous avons trouvé tout de suite cette maison, la première que nous visitions!!! Car au détour d’un chemin, il se fait que j’ai reconnu la rivière de mon songe, la rivière des Mille îles en fait, ainsi que la grosse maison aux toits pointus qui lui faisait face dans une zone boisée –il s’agissait d’une copropriété de quarante condos de l’Ile Saint Jean, voisinant le Vieux Terrebonne, et le plus fort c’est que l’Égyptien en question m’attendait en haut des marches!!! C’était le vice-président de l’immeuble, et il s’intéressait à cette étrangère qui arrivait de nulle part, et cherchait le condo qui lui était réservé dans l’invisible!

 

17. Quel est le fil conducteur, en somme, des Hantises amoureuses?

Dans une gerbe de coïncidences, de miracles petits ou grands et de rêves prémonitoires qui en tracent l’intrigue (car je n’ai aucune imagination pour inventer un scénario, et la vie s’en est chargée mieux que moi), le livre est une recherche fondamentale pour les femmes qui, dès l’âge de quarante ans, se posent une question cruciale: que fait une femme à mi-vie lorsqu’elle veut oser l’amour d’égale à égal avec un homme dans un monde déboussolé? Y a-t-il pour elle une autre perspective que celle de la femme soumise ou de la femme fatale? Et s’il existait une voie, avant-gardiste, qui permet aux femmes de rester vraies, d’éviter amertume et cancer (voir la pandémie de cancers du sein, dont la cause cachée est souvent le choc due à la trahison affective), tout en aidant les hommes à renaître? Et s’il y avait une autre issue que l’adultère, les rivalités, la peur d’aimer, les liftings cumulés ou l’attente passive pour répondre aux démons de midi? Dans ce périple où j’ai vécu trahison affective sur trahison affective, sans arrêt, depuis plus d’une décennie, je n’ai pas perdu espoir que l’homme et la femme puissent développer un partenariat gagnant, de cœur et de projet, et s’extraire du piège de leur arbre généalogique et de leur peur d’aimer. Car la peur d’aimer gangrène aujourd’hui les rapports entre hommes et femmes prisonniers de leurs ancêtres. Dès lors, aimer non à en mourir mais à en vivre devient le plus urgent combat.

 

18. Et comment mène-ton ce combat vers l’autonomie affective?

En osant la vie, en osant suivre les signes flagrants dont la vie nous gratifie à chaque instant dès lors qu’on en fait la demande. Avoir des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, car les réponses sont à notre portée, à chaque instant, sans recourir aux psys ou aux voyants. Et quand des zones d’ombre se présentent, des passages difficiles, des incertitudes fondamentales, oser se fondre dans la détresse, ressentir la douleur, le chagrin, bref oser les larmes pour se nettoyer du dedans… La réponse surgit alors, de notre for intérieur, limpide, après un temps d’arrêt, un temps que l’on croit mort mais qui est hautement productif. La réponse vient toujours de l’intuition ou de l’intérieur. À notre insu, les larmes provoquent une alchimie intérieure, et notre âme en resurgit toujours plus clairvoyante et grandie. Un jour, survient la récolte, soit ce que notre âme désire le plus au monde. Mais entretemps le voyage est si beau, malgré les larmes, qu’il vaut bien le résultat… car plus on VOIT, plus on comprend, plus on s’approche de la PLÉNITUDE et de la JOIE, l’état indispensable pour attirer l’Autre. C’est alors que peut survenir le mariage entre deux êtres libres et autonomes, tant sur le plan psychique que physique. Ces mariages-là sont rares, mais ils doivent devenir notre idéal collectif si le monde veut s’en sortir.

 

19. Que diriez-vous à propos de votre guide, sainte Thérèse de Lisieux?

Sainte Thérèse s’est pratiquement imposée à moi, qui ne l’avais priée finalement que quelques fois. Le prix qu’elle m’a demandé pour m’affranchir de mon passé était exorbitant, mais je suis heureuse d’avoir suivi les «directives» divines dispensées en songes et en signes. La récompense fut à la mesure du sacrifice, puisque j’ai VU de mes yeux des miracles que je n’aurais jamais cru possibles auparavant (je vous rappelle que j’étais athée). Par ailleurs, sainte Thérèse semble assez modeste, puisqu’elle m’a présenté d’autres saints en songe, que naturellement je ne connaissais pas puisque je suis inculte en religion. J’ai ainsi vu «apparaître», à de nombreuses reprises, dans mes songes, des figures aussi fascinantes que Saint Jean Vianney (le curé d’Ars), sainte Philomène, l’archange Michael, qui à leur tour venaient me livrer des informations sur l’intrigue, qui se muait dès lors en dévoilement de mystères… Sans doute que sainte Thérèse a fait de moi, et à mon insu, une missionnaire des temps modernes, durant ce périple qui va de Bruxelles à Rosemère de sainte Thérèse pour aboutir finalement, et contre mon gré, à Sainte Thérèse de Gaspé (notez la logique divine dans l’itinéraire qui m’a fait déménager quatre fois, avec vente et achat simultanés!)… On dirait même que le but de sainte Thérèse était, en guidant mes écrits, de remettre au goût du jour des saints dont on ne parle presque jamais, comme sainte Philomène qui m’a littéralement canardée de prodiges époustouflants (et à qui je dédie mon troisième tome), ou encore des bienheureux non encore canonisés comme la mère Marcelle Mallet ou Marie de l’Incarnation que je ne connaissais absolument pas avant de m’établir à Québec. Je dirais que les saints «promotionnés» par sainte Thérèse ont tous en commun de proposer une nouvelle vision, rafraîchie et candide, de l’église, avec des attributs qu’on méconnaît chez les saints, et non des moindres: un sens parfois décapant de l’humour, un caractère trempé, ainsi que le don de voyance (le curé d’Ars était connu comme un des plus grands voyants de tous les temps). Aussi curieux que cela paraisse, sainte Thérèse m’a aussi fait des révélations oniriques sur le don de voyance (qu’elle avait elle-même) et sur des questions aussi pointues que celle-ci: pourquoi, souvent, la prédiction qu’on attend ne se produit-elle pas? Bref, un enseignement teinté de physique quantique, dont j’ai eu la confirmation dans certains livres auxquels me renvoyaient mes songes. Car je suis une scientifique et je ne crois que ce que je vois, ne l’oubliez pas. Donc, dès que je «recevais» un nom ou une information en songe, je filais en librairie acheter tous les bouquins relatifs à cette information. C’est ainsi que je me suis constitué une bibliothèque assez fournie de biographies de saints et de livres plutôt rares en métaphysique. Enfin, inutile de vous dire qu’avec mon caractère et celui –trempé- de sainte Thérèse, nous nous sommes empoignées plusieurs fois, et que j’ai lancé l’image de la sainte aux orties à maintes reprises… pour la récupérer piteusement lorsque je constatais que les miracles annoncés en songe n’étaient pas suspendus (une des farces préférées de la sainte pour tester notre foi) sinon postposés à cause de mes attitudes récalcitrantes, et dépassaient chaque fois mes espérances! «Tu nous emmerdes» m’a-t-elle lâché tout de go, un jour de doute, fort à propos, dans un rêve… «Tu reçois des réponses précises à des questions précises, maintenant on va t’envoyer promener!» Vous voyez, sainte Thérèse n’a rien d’une sainte Nitouche, mais elle vous envoie une pluie de roses mêlée de solides uppercuts, âmes sensibles s’abstenir!

 

20. En somme, en sus d’une enquête sur la voyance, «Les hantises amoureuses» sont un manuel de stratégies amoureuses, guidé par les saints et les anges, sur fond d’intrigue mêlant coïncidences et trahisons affectives…

Exactement. Vous voyez que sainte Thérèse ne fait pas dans la dentelle nouvel âge, et qu’elle prône l’éclectisme. Aujourd’hui, l’urgence est affective. Il faut rendre aux hommes les yeux des femmes. Il n’y a plus une seconde à perdre si nous voulons stopper l’inceste affectif responsable des trahisons (de soi et d’autrui) et sauver le monde, car chaque être est responsable, et c’est l’union des hommes et des femmes qui forme les nations. La guerre que nous nous magasinons n’est autre que l’impossibilité d’oser l’amour, au singulier, entre hommes et femmes. L’homme et la femme vont bien ensemble, mais ils n’ont pas encore trouvé le déclic qui permet leur cohabitation fructueuse, et l’union extatique qui augure le paradis sur terre. Car si sainte Thérèse voulait passer son ciel à faire du bien sur la terre, comme elle disait, je crois que nous pouvons, hommes et femmes, bâtir notre paradis sur terre, et connaître l’extase autrement qu’au Carmel, mais il est moins une!!!

 

21. Le mot de la fin?

Le deuxième tome des Hantises amoureuses sort au printemps. Il est le plus gros de tous et s’intitule «Journal d’une medium confrontée à l’enfer des âmes égarées». Un vrai film d’horreur, qui peut nous arriver comme à notre voisin de palier. Car à notre insu nous sommes entourés d’entités, sombres ou lumineuses. Ce deuxième tome aborde la voie initiatique du médium, ou la nuit de l’esprit après la noire nuit de l’âme du premier tome. Mais ce passage au pays des âmes égarées a accru ma lucidité et donc mon ouverture à la joie. Un Évangile de Jean, version moderne, écrit à mon insu, bien malgré moi, et qui est une preuve quasi scientifique que Dieu existe au vu des coïncidences remarquables et innombrables jalonnant ce livre.